jeudi 29 août 2013

Radio Londres (Épisode 3)


Radio Londres - Charlotte parle aux français, épisode 3. Aujourd'hui encore je suis allée me promener dans un parc, moi qui déteste la nature, c'est dire mon niveau de désespoir. Enfin, "détester" n'est peut-être pas le mot exact, mais je ne suis pas non plus une grosse fan des fleurs et je n'irais pas embrasser un arbre pour me nourrir de son énergie, je ne pratique pas non plus le Yanta ("c'est comme du Yoga Egyptien, mais en plus fort"), et je ne cherche pas mon totem originel. Tant pis pour moi, vous me direz. Pour que la phrase précédente prenne un sens, veuillez voir par là:

http://www.youtube.com/watch?v=7dP9xKrsTmw

Et n'oubliez pas que le bois c'est noble et chaleureux et surtout, avant, le bois c'était un arbre, il faut le savoir, c'est une être vivant, car les arbres sont vivants, eh oui, comme le prouvent les photos suivantes, prises dans Hyde Park ce matin même.









Encore une fois, mon merveilleux sens de l'orientation m'a conduit à l'exact opposé de là où je voulais aller. Remarquez, ce n'était pas plus mal, parce que pour une fois, je me suis retrouvée à un endroit que je connaissais, le Royal Albert Hall. J'en ai profité pour prendre quelques photos, que je vous livre ici. 

Albert Memorial, faisant face au Royal Albert Hall



La morale de cette pauvre histoire, comme dirait mon copain Renaud (enfin, mon "copain", on se comprend), c'est que le plan du métro de Londres ne reflète absolument pas les distances réelles entre différents points de la ville. En effet, je suis arrivée à Hyde Park depuis Lancaster Gate et j'en suis repartie par South Kensington. Si vous regardez un plan, ça à l'air plutôt éloigné, et pourtant je n'ai pas énormément marché. Ou alors je devient sacrément sportive, ce qui n'est pas totalement à exclure non plus.

Pour finir, voici la minute humour du jour. Hier soir, comme dirait Josiane Balasko, je m'apprêtais "à dormir comme une masse" quand soudain (suspens à son comble, n'est-ce pas?) l'alarme à incendie s'est mise à sonner. Obéissante, bête et disciplinée que je suis, ni une, ni deux, j'ai enfilé des chaussures et je suis sortie. On sait pas, peut-être que l'immeuble était vraiment en flammes. En fait, on s'est retrouvés à trois péquins dehors, les autres devant être trop blasés pour descendre. Comme si ça leur paraissait normal que leur immeuble prenne feu. Non, eux, ils sont plus forts que le feu, plus fort même que Brandon des Anges de la Téléréalité, je crois que ça doit être des Power Rangers en civil. Quant à moi, j'ai pris l'ascenseur avec les quelques autres qui avaient fait le déplacement et là, horreur, j'ai aperçu mon reflet sur les parois. Encore tout de suite, pas tout à fait remise de cet épisode, avouons-le, assez traumatisant, je continue de me dire que, si incendie il y avait bien eu, j'aurais mieux fait de mourir plutôt que de sortir avec un pantalon de pyjama à pois, un t-shirt rayé et des bottines. Honnêtement, quand je me suis vue, je me suis dit: "ma pauvre, tu ressembles à une roumaine unijambiste qui bosse pour un cirque". Ou à Elton John, ce qui est un peu similaire, sans vouloir être méchante.
J'ai ravalé ma fierté et je suis retournée dans ma chambre et quand l'alarme s'est remise à sonner, j'ai juste regardé par le judas, voir si d'autres habitants avaient envie de renouveler l'expérience. Il n'y avait plus signe de vie dans le couloir. Ça voulait soit dire qu'ils étaient tous morts, soit qu'ils s'en battaient à peu près autant les steaks que le mec de la sécu, dans l'entrée, qui était resté bien gentiment posé sur sa chaise en regardant le pittoresque (et piteux) défilé d'étudiants qui prenaient l'ascenseur pour rentrer dans leur chambre. Bien sûr, l'alarme a continué de sonner par intermittence pendant encore un bon moment, au final, sûrement parce que certains s'étaient amusés à fumer à l'intérieur. Ou alors c'était un test, mais franchement, Mansion, si vous me lisez, vous ne pourriez pas faire ça, disons, la journée, quand tout le monde s'en fout pour de vrai? Cordialement, merci. Et sinon, comme aujourd'hui l'alarme s'est remise à sonner à l'heure du déjeuner, chers co-habitants, si vous ne savez vraiment pas vous faire cuire un truc sans foutre le feu aux casseroles, par pitié, mangez de la salade. Et si là encore vous parvenez à y mettre le feu, je perds immédiatement et irrémédiablement foi en l'humanité toute entière. 

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Et si ça vous intéresse de savoir à quoi ressemble Londres musicalement parlant en ce moment, voilà ce qu'on entend partout, un clip tourné à Notting Hill d'une une chanteuse originaire du quartier où j'habite: 



In a bit, et surtout n'oubliez pas que sans les arbres, nous ne serions qu'ombre et poussière. 




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