samedi 7 septembre 2013

Radio Londres (Épisode 7)

"Laisse les gondoles à Venise, le printemps sur la Tamise" chantaient Sheila et Ringo (notez les références musicales qui sont les miennes). Et comme ils avaient raison, parce qu'une gondole, déjà, c'est pas super facile à transporter dans une valise même si, je vous l'accorde, ça fait un chouette souvenir. Aussi, alors que, comme partout à ailleurs, l'automne approche à grands pas avec ses bottes de sept lieues, j'ai profité d'une matinée ensoleillée pour aller faire un tour du côté de Little Venice. La "petite Venise" est un quartier aux frontières floues dans le Nord-Ouest de Londres. En théorie, ce n'est pas bien loin de Camden, puisque en termes de code postaux, le NW1 où j'habite touche le W2, où se situe Little Venice. Mais voilà, mon plan c'était de me rendre là-bas en métro (en faisant un détour improbable par Oxford Circus pour attraper la Bakerloo Line) puis de rentrer à Camden en longeant Regent's Canal, que je peux voir depuis ma fenêtre (en montant sur le rebord, certes, mais par contre les mouettes, elles, je les vois depuis mon lit. Qui est à côté de la fenêtre, mais là, je vous embrouille et moi aussi). Ah! Oui, il faut peut-être que je vous explique un peu pourquoi je parle de canal. En fait, on appelle "Little Venice" la jonction entre deux canaux: Regent's Canal et Grand Union Canal. De nombreuses péniches sont amarrées dans le quartier résidentiel de Warwick Avenue et Maida Vale et certaines, que l'on appelle des WaterBus, jouent un peu le rôle des vaporettos de Venise (les bateaux, pas les aspirateurs, hein, c'est pour ça que j'ai précise "de Venise") en reliant Camden Town à Little Venice et Maida Vale, où par ailleurs Sergio Pizzorno, le guitariste de Kasabian, possède une maison. Je sens que ça vous intéresse, alors je vais m'arrêter là.
Mon plan se déroulait à merveille, je déambulais gaiement le long du canal quand je suis arrivée à la partie privée de la berge, qui appartient aux propriétaires de péniches. Je fus donc contrainte de regagner la route. Je me suis dit que j'allais suivre le chemin théorique du canal, que je retrouverais bien un peu plus loin. Sauf que non. J'ai réussi à perdre le canal, c'est dire. Je suis arrivée dans une zone résidentielle qui avait l'air bien sympa, ma foi, mais là n'est pas le propos. J'ai fini dans un cul de sac et c'est là qu'intervient le GPS. J'ai donc tenté tant bien que mal de rejoindre une vraie route, et par la même occasion une éventuelle station de métro. Je tournais mon portable comme une boussole en espérant que j'allais comprendre dans quel sens je me dirigeais inéxorablement. Peine perdue, me voilà à Paddington, à naviguer entre brocantes et autres épiciers arabes. Pas la queue d'un canal à l'horizon mais l'autoroute, ça, je l'ai bien trouvée. Dommage que je n'ai pas de voiture. Ou tant mieux pour la tranquillité de tout le monde. Mais, une fois encore, là n'est pas le propos. Comme j'ai de la chance, (c'est pas franchement grâce au GPS -  je me demande encore comment j'ai fait pour avoir des notes correctes en course d'orientation au collège...) j'ai fini par arriver à la station de métro de Paddington. Sur le chemin, j'ai suivi pendant un moment un mec qui se retournait régulièrement pour voir si je le suivais toujours, il devait trouver ça bizarre, m'enfin c'est pas ma faute si c'était la rue principale qui conduisait au métro. Il a fini par tourner dans une petite rue, et il n'est pas complètement improbable qu'il l'ai fait pour voir si j'allais encore le suivre.
Bref, tant qu'à faire de prendre la Bakerloo Line et de nécessairement passer par Oxford Circus pour rentrer chez moi, autant y faire un arrêt. Et dévier un peu sur Bond Street (mais, de toute façon, le moyen le plus simple de rentrer chez moi était de prendre la Central Line jusqu'à Tottenham Court Road). J'ai fait un peu de shopping, rien de méchant, mais ça fait du bien. Et puis il pleuvait, en plus.















Sur ce, paix, amour et faux ongles.

In a bit,



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