dimanche 2 mars 2014

La fois où ça avait été Noël.

Oui, je suis en vie. Tellement en vie que j'écoute Véronique Jannot et Laurent Voulzy sur Nostalgie. Avec ça, y'a de quoi se sentir en vie, croyez-moi. Mon premier c'est désir, mon deuxième du plaisir, mon troisième c'est souffrir (houhou) et mon tout fait des souvenirs. Et des souvenirs j'en ai à vous raconter. 

Ma mère est donc venue me voir pendant une semaine pour Noël. Et on a eu l'excellente idée d'aller à Brighton, parce que c'est pas loin et puis parce qu'on aime bien la mer et puis après tout on n'a pas de justifications à donner. Alors on est allées à Brighton, voilà. Un jour de tempête. Et j'ai envie de vous dire que c'est encore mieux. Il y avait des vagues plus hautes que la Pier et c'était quand même super cool. Inutile de préciser que cette fois, je n'ai vu personne faire la planche seins nus dans l'eau gelée. 




En rentrant à Camden, on a vu un mec jongler avec des sabres sur un monocycle. Mais c'est Camden alors c'est normal. L'autre jour, par exemple, j'ai vu un mec faire le poirier avec la tête dans un sceau; encore une journée ordinaire à Camden. 


On a ensuite été faire un tour au Leadenhall Market, pour se mettre dans l'ambiance Noël. Visiblement Mariah Carey et Justin Bieber à fond dans tous les Primark de la ville depuis mi-octobre ça ne nous suffisait pas. 






Les décorations de Carnaby étaient plutôt chouettes (expressions trop peu utilisée par les moins de 43 ans et c'est bien dommage). 




Puis vint Noël. Et nous avons exprimé notre amour immodéré pour ce jour si magique en se baladant dans Camden (pas de métro, bus, chameaux ou calèches disponibles alors tant pis). Et Londres le jour de Noël, c'est mort et Camden particulièrement, et ça fait assez peur, d'ailleurs.



On a passé la journée à faire péter des crackers et on a bien dû mettre 45 munies à faire un puzzle de 9 pièces représentant un perroquet. On a regardé le discours de la Reine et globalement on a trouvé le temps long. Très long. C'est pourquoi le lendemain on s'est ruées dans les magasins d'Oxford Street pour le début des soldes. J'ai fait la queue pendant 50 minutes chez Mango, c'était pas aussi extrême que Man vs Wild parce que je n'ai pas eu à tuer d'animaux pour me nourrir de leur entrailles pour survivre mais ça aurait pu virer gore quand même. Parce que pendant 50 minutes j'avais derrière moi des français qui se plaignaient (pléonasme, pardonnez-moi) et qui n'arrêtaient pas de répéter que les soldes à Madrid c'était bien mieux et qui n'arrivaient pas à se rappeler s'ils avaient été en vacances à Deauville cette année ou non. Des français, quoi. 

Le 27, on est allées voir une des dernières représentations de Let it Be au Savoy Theatre. J'en avais entendu beaucoup de mal: ce n'est pas une vraie comédie musicale, tout ça. M'enfin, sérieusement, vous imaginez vraiment une comédie musicale sur la vie des Beatles? Personne n'a envie de voir un pseudo-sosie de John Lennon chanter Les Rois du Monde ou L'Envie d'Aimer. Je grossis le trait, mais vous voyez ce que je veux dire. La moyenne d'âge était à n'en pas douter proche de celle des concerts de Frank Michael, permanentes violettes et calvities de série. On était assez loin, mais quelque part c'était pas plus mal parce que de près on aurait vu à quel point les musiciens ne ressemblaient pas aux vrais Beatles, ce que les écrans géants ne manquaient pas de nous rappeler. À la fin, sur Hey Jude, on a réalisé à quel point le Paul McCartney ressemblait à Régis Laspalès et on aurait pu s'en passer. Mais la musique était exceptionnelle, les décors fabuleux et globalement je manque de superlatifs pour dire à quel point c'était plus que génial. J'étais tellement en manque après que quand je suis rentrée chez moi et j'ai réécouté tous les albums des Beatles. 






Et puis vint le Nouvel An où je n'ai rien fait d'exceptionnel. Pire que ça, je ne suis pas allée à Westminster voir le feu d'artifices. Je mériterais d'être brûlée pour hérésie. Mais j'ai vu Laëtitia sur Skype, elle qui était encore dans le passé depuis son continent lointain. Et bien sûr j'ai regardé Gary Barlow à la télé. En soi, ça n'a rien d'exceptionnel, parce qu'ici, quand il y a un événement plus ou moins important, tu peux être sûr que Gary Barlow sera de la partie. C'est un peu comme Jean-Claude Narcy sur TF1, sauf que Narcy n'a jamais fait partie d'un boys band. Ou en tout cas il cache bien son jeu. Et d'ailleurs, si les dirigeants de TF1 lisent ça: s'il vous plaît les gars, laissez Narcy tranquille, bientôt pour le défilé du 14 juillet, on verra plus la différence entre les vétérans de la Seconde guerre mondiale et lui.

Bref, après le Nouvel An, la galette des Rois. Et même loin (tout est relatif) de la France, un français ça mange de la galette des Rois pour l'Épiphanie, mais s'il faut la payer plus de 20€ pour quatre. Bon, on est allées chez Paul, alors on a bien cherché mais c'était les seuls à faire des galettes, et encore, fallait les commander. Mais elle valait son pesant de cacahuètes cette galette, ou plutôt d'amandes pour être exacte. J'ai eu la fève, bien sûr, parce que j'ai fait un caprice pour l'avoir. Et puis on l'avait trouvé immédiatement de toute façon, parce qu'il faut bien être anglais pour la mettre au milieu de la galette.



Avant la reprise des cours, on est allés aux studios de la WB où avaient été tournés les Harry Potter avec plusieurs personnes de ma promo. Et c'est magique, de A à Z en passant par P. Même si pour y aller il faut prendre le train puis un bus qui nous a emmenés au milieu de nulle part. J'ai failli faire une syncope quand j'ai vu un panneau "M25". 










En triant mes photos, je réalise que je n'ai fait pratiquement que bouffer au mois de janvier. Je suis allée avec Marine et Anaëlle chez Zédel, un resto français près de Piccadilly Circus conseillé par un de leurs profs. Et cet opéra était à la limite de l'indécence. 


Et puis je suis aussi allée chez Jamie Oliver à Covent Garden avec Adèle et on s'est goinfrées pour vraiment pas cher. À la fin j'ai failli demander le cuisto en mariage et puis je me suis retenue, je ne sais pas pourquoi. 



Enfin, la semaine dernière, je suis allée zoner dans South Ken avec Anaëlle, Marine et Jordan. J'ai croisé une pharmacie française qui vendait du Avène et Laroche Posay, juste en face d'un magasin qui vendait des Princes, des Chocos BN et des tartelettes Bonne Maman. On se serait crus à la maison. Bon évidemment, les BN était à 4£ le paquet, mais ce n'est pas si étonnant car je me permets de vous rappeler que South Ken c'est le pays merveilleux où la bouteille de Champomy vaut 7£.
On en a profité pour aller au Victoria et Albert Museum, un musée de... ben en fait on a pas trop compris pour tout vous dire. De décoration à priori, mais c'était space, quand même, hein. Je vous en laisse juger par vous-mêmes. Et si vous trouvez un endroit chez vous, chez des amis, des ennemis, peu importe où cette truite géante (et assez gênante également) aurait sa place, faites-le moi savoir en envoyant votre réponse sur papier libre à l'adresse postale qui s'affiche au bas de votre écran. 







Voilà, tout ça pour dire que ça fait plus de six mois que je suis ici et que dans un mois j'ai fini les cours. D'ailleurs cette semaine j'ai un partiel blanc de traduction technique sur "la paille comme matériau de construction". C'est sûr que c'est pas forcément le genre de sujet auquel je me serais intéressée de moi-même, hein. 


Sur ce, paix, amour et inertie thermique. 

In a bit,


PS: Camden le matin de Noël. Tout est dit. 





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